Résumé
La petite voix
de cet insecte qui crie
ne serait-ce pas
ma propre voix qui s'élève
lorsque je songe à mon peuple
Première traduction française d'un poète aïnou, le Carnet d'Iboshi Hokuto est le témoignage poétique d'une lutte pour la reconnaissance d'un peuple. Premiers habitants de l'île d'Hokkaïdo annexée au Japon en 1869, les Aïnous (terme signifiant « les hommes », « les êtres humains ») ont dû attendre 2008 pour que l'état japonais reconnaisse leur statut d'autochtones. Avec beaucoup d'humour et parfois d'amertume, celui que l'on appela le Takuboku des Aïnous, nous conte à travers ses tankas (133) et quelques haïkus (21), les vicissitudes de sa vie et de son peuple. Refusant la soumission à la langue et à la culture dominantes, Iboshi Hokuto fera de sa courte vie un appel à la dignité et œuvre de résistance.