Dans notre Sélection - Echanges épistolaires, carnets de bord, journaux et récits personnels
Rien de tel en cette période troublée et incertaine que de se plonger dans des échanges épistolaires, des carnets de bord, journaux et récits personnels pour s'évader, voyager.
Echanges épistolaires
Un grand fleuve de Victor Segalen, relate l'extraordinaire descente du fleuve Yang-Tsè que celui-ci effectua en compagnie de Gilbert de Voisins entre 1909 et 1910.Ce grand voyage qui débuta dans les terres pour se prolonger sur le fleuve ensuite, est ainsi retranscrit de façon poétique et intense, projetant le lecteur au plus proche des éléments, qu'ils soient terre, eau, ou feu. Ce voyage singulier et d'une grande force est ainsi relaté sur ces quelques très belles pages à même de charmer tout lecteur.
Lettres de Chine à sa famille (1698-1721) recueille un ensemble de lettres précieusement conservées qui permettent à tout lecteur de voyager dans la Chine de l'empereur Kangxi à travers les mots de Jean-François Foucquet adressés à sa famille. Né en 1665 en Bourgogne, lointain parent du surintendant, Jean-François Foucquet rejoint la Compagnie de Jésus à seize ans. Il rêve de partir dans les missions vers l'Orient et parvient à se rendre en Chine en 1699 après un voyage de plusieurs mois de navigation. A travers ces lettres, sa famille découvre alors les us et coutumes de ce pays si lointain, sa langue, sa politique, mais également les mathématiques et l'astronomie. Un voyage dans le temps passionnant pour les lecteurs d'aujourd'hui !
Parmi les correspondances très connues dans le milieu littéraire japonais, on ne peut pas ne pas citer l'ouvrage rassemblant les échanges épistolaires entre Kawabata et Mishima. Ces lettres sont essentielles pour toute personne qui souhaiterait découvrir l'intimité de ces deux grands génies littéraires. Leurs lettres sont d'une sensibilité incroyable, elles nous font découvrir l'amitié profonde qui liait ces deux hommes. Ils discutent de littérature, de leur vision du monde, ils trouvent en chacun un alter ego.
Journaux et récits personnels
Le tour de Chine en 80 ans est le récit personnel de Jacques Pimpaneau, l'un des plus grands spécialistes de la Chine ancienne, qui a entretenu une relation passionnée et passionnante avec ce grand pays. Ce récit qui n'est pas une autobiographie à proprement parlé, nous plonge néanmoins dans les différentes étapes de vie de l'auteur, telles ses débuts chez Gallimard à Paris, ses parties de Go entre amis à Pékin, ses années à Hong-Kong versées dans l'opéra. Jacques Pimpaneau livre également ici son point de vue sur la marginalité en Chine, sur les ouvrages qui l'ont le plus marqué... Un récit riche, passionnant et émouvant !
D'une autre façon, il est fort intéressant de se plonger dans Un barbare en Asie, ouvrage qu'il faut replacer dans les années 30, pour pouvoir appréhender les observations réalisées en Inde, en Chine, en Malaisie et au Japon par le célèbre peintre et écrivain français Henri Michaux. C'est aussi le regard d'un homme et pas des moindres, qui, il y a plus de 90 ans, s'est questionné à sa façon, sur ces diverses civilisations, à travers des interrogations oscillant entre propos personnels, sociologiques et métaphysiques. Ses voyages en Chine et la découverte du taoïsme, l'encourageront ensuite dans sa marche vers la pratique des arts traditionnels et son intérêt pour la pensée chinoise qui influenceront incontestablement sa création littéraire et artistique.
Avec La Chine en folie, Albert Londres fait quant à lui, voyager en Chine de façon romanesque en faisant se croiser seigneurs de guerre, mercenaires, bandits et hauts dignitaires, tous en proie à une véritable désorganisation générale, chère à l'auteur. Le lecteur se retrouve ainsi plongé au sein de moultes rebondissements fort divertissants !
Et du côté du Japon ? Le journal de Sarashina fait partie des fameux "nikki", des notes journalières ou des journaux, datant de l'époque de Heian et qui ont en majorité des femmes pour auteur. Cet ouvrage est très particulier car son auteure avait 13 ans quand elle a commencé à prendre des notes de ses voyages, de son quotidien, a compilé les lettres et poèmes qu'elle envoyait à ses proches. Elle nous narre sa vie de ses jeunes années à ses cinquante-deux ans. A travers ses yeux, on découvre un pan de la société japonaise, on voyage à travers ses écrits et on éprouve une passion semblable à la sienne pour les dits rapportés dans cet ouvrage. Sarashina est le témoin d'une époque, d'une famille.
Notes de chevet de Sei Shônagon est sans doute l'un des ouvrages classiques le plus connu avec Le dit du Genji. André Beaujard nous offre une très belle traduction et nous permet de découvrir le quotidien d'une des dames d'honneur de la princesse Sadako. C'est un vrai journal intime qui nous est livré, on y retrouve les mœurs d'une époque et d'une caste. Il y a beaucoup d'humour, et une langue très subtile. C'est aussi un bon moyen de plonge dans l'époque Heian !
River of time est une plongée dans les guerres du Vietnam et du Cambodge à travers la plume du reporter Jon Swain. A l'âge de vingt-deux ans, il assiste à la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges. Il sera fait prisonnier et échappera de peu à une mise à mort. Dès les premières pages du récit, on est happé dans la grande Histoire, on sent l'amour de l'auteur pour le Vietnam et son déchirement face aux événements terribles qui s'y produisent. C'est un récit nécessaire, témoin d'une guerre, d'une déchirure.
- Élodie et Laura
Echanges épistolaires
Un grand fleuve de Victor Segalen, relate l'extraordinaire descente du fleuve Yang-Tsè que celui-ci effectua en compagnie de Gilbert de Voisins entre 1909 et 1910.Ce grand voyage qui débuta dans les terres pour se prolonger sur le fleuve ensuite, est ainsi retranscrit de façon poétique et intense, projetant le lecteur au plus proche des éléments, qu'ils soient terre, eau, ou feu. Ce voyage singulier et d'une grande force est ainsi relaté sur ces quelques très belles pages à même de charmer tout lecteur.
Lettres de Chine à sa famille (1698-1721) recueille un ensemble de lettres précieusement conservées qui permettent à tout lecteur de voyager dans la Chine de l'empereur Kangxi à travers les mots de Jean-François Foucquet adressés à sa famille. Né en 1665 en Bourgogne, lointain parent du surintendant, Jean-François Foucquet rejoint la Compagnie de Jésus à seize ans. Il rêve de partir dans les missions vers l'Orient et parvient à se rendre en Chine en 1699 après un voyage de plusieurs mois de navigation. A travers ces lettres, sa famille découvre alors les us et coutumes de ce pays si lointain, sa langue, sa politique, mais également les mathématiques et l'astronomie. Un voyage dans le temps passionnant pour les lecteurs d'aujourd'hui !
Parmi les correspondances très connues dans le milieu littéraire japonais, on ne peut pas ne pas citer l'ouvrage rassemblant les échanges épistolaires entre Kawabata et Mishima. Ces lettres sont essentielles pour toute personne qui souhaiterait découvrir l'intimité de ces deux grands génies littéraires. Leurs lettres sont d'une sensibilité incroyable, elles nous font découvrir l'amitié profonde qui liait ces deux hommes. Ils discutent de littérature, de leur vision du monde, ils trouvent en chacun un alter ego.
Journaux et récits personnels
Le tour de Chine en 80 ans est le récit personnel de Jacques Pimpaneau, l'un des plus grands spécialistes de la Chine ancienne, qui a entretenu une relation passionnée et passionnante avec ce grand pays. Ce récit qui n'est pas une autobiographie à proprement parlé, nous plonge néanmoins dans les différentes étapes de vie de l'auteur, telles ses débuts chez Gallimard à Paris, ses parties de Go entre amis à Pékin, ses années à Hong-Kong versées dans l'opéra. Jacques Pimpaneau livre également ici son point de vue sur la marginalité en Chine, sur les ouvrages qui l'ont le plus marqué... Un récit riche, passionnant et émouvant !
D'une autre façon, il est fort intéressant de se plonger dans Un barbare en Asie, ouvrage qu'il faut replacer dans les années 30, pour pouvoir appréhender les observations réalisées en Inde, en Chine, en Malaisie et au Japon par le célèbre peintre et écrivain français Henri Michaux. C'est aussi le regard d'un homme et pas des moindres, qui, il y a plus de 90 ans, s'est questionné à sa façon, sur ces diverses civilisations, à travers des interrogations oscillant entre propos personnels, sociologiques et métaphysiques. Ses voyages en Chine et la découverte du taoïsme, l'encourageront ensuite dans sa marche vers la pratique des arts traditionnels et son intérêt pour la pensée chinoise qui influenceront incontestablement sa création littéraire et artistique.
Avec La Chine en folie, Albert Londres fait quant à lui, voyager en Chine de façon romanesque en faisant se croiser seigneurs de guerre, mercenaires, bandits et hauts dignitaires, tous en proie à une véritable désorganisation générale, chère à l'auteur. Le lecteur se retrouve ainsi plongé au sein de moultes rebondissements fort divertissants !
Et du côté du Japon ? Le journal de Sarashina fait partie des fameux "nikki", des notes journalières ou des journaux, datant de l'époque de Heian et qui ont en majorité des femmes pour auteur. Cet ouvrage est très particulier car son auteure avait 13 ans quand elle a commencé à prendre des notes de ses voyages, de son quotidien, a compilé les lettres et poèmes qu'elle envoyait à ses proches. Elle nous narre sa vie de ses jeunes années à ses cinquante-deux ans. A travers ses yeux, on découvre un pan de la société japonaise, on voyage à travers ses écrits et on éprouve une passion semblable à la sienne pour les dits rapportés dans cet ouvrage. Sarashina est le témoin d'une époque, d'une famille.
Notes de chevet de Sei Shônagon est sans doute l'un des ouvrages classiques le plus connu avec Le dit du Genji. André Beaujard nous offre une très belle traduction et nous permet de découvrir le quotidien d'une des dames d'honneur de la princesse Sadako. C'est un vrai journal intime qui nous est livré, on y retrouve les mœurs d'une époque et d'une caste. Il y a beaucoup d'humour, et une langue très subtile. C'est aussi un bon moyen de plonge dans l'époque Heian !
River of time est une plongée dans les guerres du Vietnam et du Cambodge à travers la plume du reporter Jon Swain. A l'âge de vingt-deux ans, il assiste à la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges. Il sera fait prisonnier et échappera de peu à une mise à mort. Dès les premières pages du récit, on est happé dans la grande Histoire, on sent l'amour de l'auteur pour le Vietnam et son déchirement face aux événements terribles qui s'y produisent. C'est un récit nécessaire, témoin d'une guerre, d'une déchirure.
- Élodie et Laura