L'architecture : entre rêves et dystopies...
Il est possible d'admirer l'évolution de nos sociétés par leurs architectures : des maisons rudimentaires aux grattes-ciels de verres, nous en apprenons beaucoup sur l'Histoire qui nous lie les uns aux autres. Dans cette sélection, nous explorerons les différentes interprétations de l'impossible sur ces architectures. Certains artistes prennent le parti de l'idéal, frôlant l'utopie, pour créer des mondes réconfortants dans lesquels nos problèmes humains auraient dû mal à nous atteindre. D'autres s'avancent sur une vision plus négative de notre monde dans le futur, plongeant dans la dystopie pour représenter des architectures plus sombres.
Les maisons extraordinaires de Seiji Yoshida mêle féérie, nostalgie, humour et douceur. L’artiste présente de façon particulièrement détaillée des maisons tirées de son imagination. Chaque habitat existe dans un univers qui s’étale au-delà des pages. La minutie apportée à l’architecture des habitations et les détails d’apparence négligeable nous font y croire. Même si on souhaiterait que l’histoire de chaque ambiance, de chaque monde soit explorée davantage, l'effet est immédiat et les images foisonnent dans notre imaginaire ! On reconnaîtra dans tous ces petits mondes des inspirations japonaises mais aussi occidentales. La magie y a parfaitement sa place, tout autant que la poésie.
Qui ne s'est jamais inventé un monde, avec pour seules limites, celles
de son imagination ? Miniature Worlds c'est 180 illustrations de 25 artistes où l'on s'attarde sur
chaque page pour en savourer les détails, comme l'on partirait à la
découverte d'une ville inconnue... C'est
un voyage inspirant au cœur d'univers miniatures que nous propose ce
recueil. Voyage duquel nous ne nous lassons pas. Les différents styles
des artistes ne font qu'appuyer cette découverte d'une page à l'autre,
de mondes qui ne se ressemblent pas. Entre ambiances surchargées ou
décors minimalistes, chacun pourra y trouver son monde idéal.
Dans Tokyo Genso Art Works, l'Homme a disparu, il s'est évanoui, laissant un silence envoûtant, et toute la place aux caprices de la nature.
Dans
un monde où tout se bouscule, où tout va si vite, il est terriblement
agréable de laisser son regard se promener dans ces paysages. Les rues
sont-elles détruites, ou au contraire, embellies ? Nous sommes témoins distant des saisons qui s'écoulent, passant de la douceur des cerisiers
en fleurs à la gare emblématique de Shibuya, au toit de la Tokyo Skytree
enneigé. Les animaux, eux aussi, profite de l'accalmie pour reprendre
possession des lieux. Chaque page apporte un nouveau lieu de la capitale japonaise
reconnaissable sans peine, malgré les ruines et les plantes qui grimpent
sur les façades. Au fil des illustrations, aux couleurs vibrantes, une
histoire se dessine. La nature a repris ses droits et nous ne sommes que
ses invités.
Titanesques en taille, les éléments des tableaux sont miniaturisés dans The Pen (Expanded Edition): After the Rebirth à en donner le vertige. La nature, violente, déchaînée, intègre le monde humain moderne comme elle le fait pour la fourmi, qui s’adapte à son environnement malgré l’instabilité saisissante. Dans des vagues-mondes, des montagnes-cités, la tôle, la rouille, les transports en tous genres, les bâtiments perchés invitent à se pencher sur la toile et à découvrir un monde humain qui grouille à l’échelle de l’infiniment petit par rapport à la vue d’ensemble. Telle la termitière qui est devenue partie intégrante de l'arbre et de la forêt, la ville humaine est nature. Grand dessinateur animalier et floral, Manabu Ikeda nous fait réfléchir à ce qu’est la nature et à notre lien à elle.