
L'arrêt de bus
Lansman éditeur
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Résumé
Huit personnages se retrouvent à l'arrêt de bus d'une grande ville : un homme silencieux, un grand-père, une jeune femme, un garçon, un homme à lunettes, une mère, un menuisier, un directeur...
Autant de personnages dont on ne sait pas grand-chose mais qui partagent au moins une quête commune : voir leur vie s'améliorer.
Le bus se fait attendre, indéfiniment. Et avec lui, de manière allégorique, tout ce qui pourrait donner à chacun le petit coup de pouce pour progresser et donner un sens à leur vie.
L'Arrêt de bus est une des premières pièces de Gao Xingjian, créée en 1983 au Théâtre Populaire d'Art de Pékin et immédiatement censurée.
Elle est, à sa manière, très représentative d'une forme de théâtre flirtant avec l'absurde qui, dans tous les pays, est insupportable pour ceux chargés d'appliquer la censure.
La jeune femme : Pourquoi ce bus n'arrive toujours pas ?
L'homme à lunettes : Le contrôleur a dû taper une discussion avec quelqu'un et a complètement oublié l'heure !
La mère : Et après on nous parle du « service aux usagers ».
Le grand-père : Au contraire, c'est nous qui sommes à leur service ! Si personne n'attendait comme nous à l'arrêt de bus, en quoi ils se sentiraient importants ? Toi, tu dois t'armer de patience et attendre, c'est tout...
La mère : Pendant tout ce temps, j'aurais déjà pu faire plusieurs lessives...
La jeune femme : Vous êtes pressée, un samedi, de rentrer à la maison pour faire la lessive ?
La mère : C'est ce qu'on appelle la vie d'une femme mariée ! Mon mari, il ne sait rien faire d'autre, hormis lire des livres ! Il ne sait même pas laver un mouchoir en tissu. Evite de trouver un mari qui soit un rat de bibliothèque. Si le mien se bougeait un peu, il y a longtemps qu'on habiterait en ville...
Le grand-père : Mais c'est toi qui l'as épousé. Vous devriez habiter en proche banlieue. Tous les samedis à attendre le bus, à jouer des coudes, c'est insupportable !
La mère : J'ai des enfants ! Je dois y penser, vous connaissez le niveau des écoles là-bas. Il y en a combien qui réussissent à y entrer ? Je ne veux pas compromettre leur avenir.