Mon panier 0
Mes favoris 0
Maîtres mots

Maîtres mots

Editeur(s)
Belles lettres
Date de parution : 01/03/2010

À commander, expédié sous 4 à 7 jours
26,00 €

Livraison France à 7,90 € et à 5,90 € à partir de 45 € d'achat

Ean : 9782251100012
Pages : 224
Hauteur : 193 cm
Largeur : 127 cm
Epaisseur : 12.6 cm
Partager :

Résumé


Le Fayan de Yang Xiong (53 av. j.-C.-18 apr. j.-C.), achevé vers l'an 8 de notre ère, alors que la dynastie des Han occidentaux touche à sa fn, est un texte majeur dans l'histoire du confucianisme tant par son projet – qui est de retrouver le souffle des Classiques dans une synthèse recouvrant une grande part des questions de son temps –, que par sa forme – inspirée du rythme et de la fragmentation des entretiens de Confucius. il se présente comme un recueil de brefs dialogues entre Yang Xiong et un interlocuteur anonyme, organisé en treize chapitres qui suggèrent une sorte de progression, depuis ce « premier mouvement » qu'est l'étude (abordée dans le chapitre Ier) jusqu'à l'accomplissement représenté par la piété fliale (au centre du chapitre XIII). Écrit dans une langue cultivant la concision et la retenue, ce texte s'articule autour de trois grands axes : l'affirmation d'une urgence à renouer avec une vie véritablement éthique, en prenant pour horizon un Confucius à la fois maître proche de nous et Saint d'une profondeur insondable ; la critique sur un mode souvent ironique de la doxa de son temps ; et enfn la réfexion historique, qui à travers de brèves observations sur les grandes fgures depuis l'époque des royaumes combattants (403-222) jusqu'à celle contemporaine de Yang Xiong, plonge le lecteur au milieu d'une multitude de modèles et contre-modèles.
Cette tentative d'écrire de nouveaux entretiens pour son temps a suscité de vifs débats dès son apparition, mais le Fayan est resté jusqu'au XIIe siècle une référence incontournable dans l'héritage confucéen. Il en a, par la suite, été exclu avec l'affirmation de l'orthodoxie " néo-confucéenne ", profondément hostile au projet littéraire et philosophique du Fayan. Héritant de cette désaffection, la sinologie moderne n'a proposé que quelques rares études et traductions de ce texte, et aucune traduction annotée en langue occidentale n'avait été publiée à ce jour.

Yang Xiong (53 av. j.-C.-18 apr. j.-C.) est l'une des figures phare du monde lettré chinois de la dynastie des Han (206 av. j.-C.-220 apr. j.-C.). Natif de la lointaine région de Shu (actuel Sichuan), il est appelé à la capitale Chang'an où il devient pour un temps une sorte de poète offciel chargé de composer des descriptions famboyantes des diverses activités impériales à travers lesquelles il tente de faire passer un enseignement à l'empereur. il semble cependant s'être rapidement désillusionné quant à la perspective de réunir dans ses écrits beauté esthétique et conscience politique, et commence en 3 av. j.-C. la rédaction d'un traité divinatoire délibérément abscons, le Grand Mystère, composé sur le modèle du classique des mutations. Sa carrière de fonctionnaire impérial devient celle d'un lettré pauvre et obscur. Ses contemporains ne manquent pas de remarquer le paradoxe d'une telle position, à une époque où la culture classique est devenue un tremplin vers les plus brillantes positions.