La dernière dynastie chinoise fut dirigée par les Mandchous, une ethnie d'origine du nord-Est de la Chine. Sous l'égide du grand empereur Qianlong (1711-1799), la Chine vécut un âge d'or au XVIIIe siècle, son règne étant souvent comparé à celui de Louis XIV en terme d'épanouissement des arts et de la culture. C'est à cette époque que le territoire chinois atteint sa plus grande superficie, fruit de campagnes militaires très coûteuses, et que la taille de la population explose tous les records. 

Cet âge d'or ne durera cependant pas et il s'ensuit un déclin politique, économique et social tout au long du XIXe siècle. Agressé par les impérialistes européens, russes et japonais, le pouvoir en place refuse toute modernisation et souffre d'inertie. Le siècle de l’humiliation, tel que le nomme le pouvoir actuel chinois, voit s'ensuivre les deux Guerres de l'Opium, les révoltes des Nian et des Taiping, ainsi qu'une série de catastrophes naturelles, augmentant le mécontentement de la population envers un pouvoir considéré comme étranger. Après la guerre sino-japonaise de 1894-1895 et la Révolte des Boxers de 1899-1901, la dynastie Qing régentée par l'Impératrice douairière Cixi tente d'instaurer des réformes pour sauver le gouvernement, mais cette volonté de modernisation apparaît trop tardivement. En 1911, les révolutionnaires lancent l'assaut. Le système plurimillénaire impérial chinois n'y survivra pas.  

<-- Période antérieure : la dynastie Ming (1368-1644)